Erasmus +, une expérience qui « change la vie » pour les Roumains
Publié le 29 janvier 2021
Les globe-reporters du collège Notre-Dame de la Salle à Marmande s’interrogent sur l’intérêt des jeunes Roumains pour les programmes européens. Andra DOBRE, coordinatrice du département communication de l’Agence Nationale d’Erasmus + de Roumanie, répond aux questions de Hugo, Eliott, Camille B., Charlie, Clara et Jonathan.
Education, jeunesses d’Europe et sports
Les collégiens de Marmande demandent à leur envoyée spéciale en Roumanie, Marine LEDUC, de réaliser une interview sur le programme Erasmus avec une agence ou un bureau Erasmus. Au départ, Marine pense à contacter le bureau Erasmus d’une université roumaine pour parler de la mobilité étudiante. Sauf qu’elle se souvient l’avoir déjà fait en 2019 pour une autre interview de Globe Reporters, et qu’il avait été très compliqué pour elle d’obtenir une interview. Les administrations universitaires sont parfois complexes et il faut attendre des autorisations qui peuvent prendre du temps.
Elle décide alors de se tourner vers l’Agence Nationale roumaine d’Erasmus + dont elle connaît un contact. En effet, le programme Erasmus + n’est pas du tout étranger à notre envoyée spéciale, car elle a participé à plusieurs programmes européens. Elle pourrait même dire que sans les programmes Erasmus +, son parcours serait complètement différent. C’est d’ailleurs grâce à un Service Volontaire Européen (aujourd’hui CES : Corps Européen de Solidarité) en 2013, qu’elle découvre la Roumanie, y apprend la langue, et y vit pendant un an.
Plus tard, elle réalise des formations et des échanges en Italie, Roumanie, Belgique, Allemagne et Macédoine du Nord avec des personnes venues de toute l’Europe, et même hors de l’Union Européenne. En plus d’EMICE+, sa dernière expérience est une rencontre en octobre 2020 entre journalistes à Naples pour travailler sur la lutte antimafia avec le magazine européen Cafébabel. Conclusion : il n’y a pas d’âge pour participer à ces programmes et ce n’est pas la pandémie qui les arrête !
Elle reprend donc contact avec un de ses formateurs de l’Agence Nationale d’Erasmus + en Roumanie, Cristian BABUTAU, qui est lui-même francophone. En effet, pendant le volontariat, les volontaires doivent suivre deux à trois formations par an qui leur permettent de mieux connaître le pays, ce qu’est un projet interculturel, et de comprendre les objectifs des programmes Erasmus +.
Cristian ne travaille pas à temps plein à l’Agence Nationale mais est coordinateur de projet avec son association à Arad, tout à l’ouest du pays, à côté de Timisoara. Il la dirige donc vers une autre francophone, Andra DOBRE, qui se trouve être la coordinatrice du département communication de l’ANPCDEFP, « Agence Nationale pour les Programmes Communautaires dans le Domaine de l’Éducation et la Formation Professionnelle », le nom de l’Agence Nationale d’Erasmus + en Roumanie.
Après quelques échanges par téléphone et par mail, elles établissent un rendez-vous un mercredi, jour pendant lequel Andra DOBRE travaille dans son bureau. Elle n’y travaille qu’un jour par semaine à cause des restrictions sanitaires.
Ce bureau se trouve dans la bibliothèque universitaire de l’Université Polytechnique de Bucarest, le plus gros campus de Roumanie. Pour s’y rendre, il faut prendre le métro sur la ligne jaune jusqu’à la station « Petrache Poenaru » et marcher quelques centaines de mètres. Le soleil est au rendez-vous alors que quelques centimètres de neige recouvrent encore la pelouse. Le campus est quasiment vide, car en Roumanie comme en France, les cours universitaires ont lieu en ligne jusqu’à nouvel ordre.
Le campus est composé de multiples bâtiments avec des architectures aussi extravagantes les unes que les autres. Il y a même une église, joyeusement surnommée l’église « Sfântu Cinci » (« Saint Cinq »), le « Saint » imaginaire qui pourra permettre au étudiant d’avoir la moyenne, soit au moins 5 sur 10, aux examens…
La bibliothèque universitaire se trouve en face de l’église, et Marine y trouve le bureau de l’Agence Nationale qui prend une bonne partie du premier étage. Notre envoyée spéciale réalise l’interview dans une salle de réunion pour avoir un meilleur son, sans trop d’écho. Pour les photos, elle privilégie l’entrée de l’agence, où la lumière est meilleure.
Quelques jours après l’interview, Andra DOBRE lui envoie les chiffres exacts du nombre de participants français en Roumanie et de participants roumains en France en 2018 et 2019. Elle précise qu’elle n’a pas encore les chiffres de 2020 car la pandémie a chamboulé les départs et arrivées.
Il arrive que les personnes interviewées n’aient pas accès à des chiffres pendant l’interview et il est donc nécessaire d’attendre quelques jours avant d’avoir des données précises. Ces chiffres et autres données sont importants dans un article, car ils permettent d’appuyer les faits et les citations des personnes interviewées.
Les voici :
Les Roumains en France
2018 : 959 étudiants
2019 : 562 étudiants
Les Français en Roumanie
2018 : 711 étudiants
2019 : 564 étudiants
Top 3 destinations pour les étudiants roumains
2018 et 2019 : Hongrie, Italie et la France
En ce qui concerne les mobilités des jeunes, domaine jeunesse
2018 : 116 jeunes Français sont venus en Roumanie
2019 : 122 jeunes Français venus en Roumanie
A leur retour, les jeunes Roumains participants ont-ils un impact sur la Roumanie grâce à leur séjour à l’étranger ?
Pouvez-vous vous présenter pour des collégiens français ?
Quels sont les différents projets européens à destination des jeunes qui existent en Roumanie ?
Le programme Erasmus rencontre-t-il du succès auprès des jeunes Roumains ?
Quel est le profil des jeunes qui participent à ces programmes européens, ceux qui sont originaires de Roumanie, et ceux qui viennent y étudier ?
La pandémie a-t-elle eu un impact sur les programmes Erasmus plus ?
Dans quels pays les étudiants roumains choisissent-ils essentiellement d’aller ? Savez-vous pourquoi ?
Une nouvelle génération de programmes débute en 2021. Qu’en attendez-vous ?
Est-ce que cela leur permet une meilleure entrée dans la vie professionnelle ?
Est-ce que, en raison des liens entre la France et la Roumanie, vous pensez développer plus de projets avec ce pays qu’avec les autres pays européens ?
Avez-vous un message pour des collégiens français ?